Pour la première fois, Sofía Montes présente la série de photographies“La vida es hermosa no entiendo el veneno” (la vie est belle je ne comprends pas son poison) : sept diptyques où les photographies s’opposent et se répondent dans un langage mystérieux et poétique; à chacun d’y voir les correspondances…
Ses instantanés sont des haïkus urbains qui synthétisent l’essence et les vestiges de parcours de vies, les collisions d’une société ultra-moderne qui distille, malgré la fascination qu’elle exerce, un certain venin pouvant provoquer la suffocation.
Mais ne vous trompez pas ! On pourrait penser qu’il ne s’agit que de détails insignifiants d’existences vouées à passer inaperçues dans la solitude des mégapoles déshumanisées. C’est justement là où réside toute la force du regard de l’artiste : à travers l’intensité de l’instant qu’elle saisit avec son portable, Sofía Montes sacralise ces vestiges de vie et souligne leur souffle et respiration. Sans ces témoins, sans cette archive personnelle, la vie ne serait alors que solitude et c’est justement l’accumulation des détails qui formule son contre-poison : “la vida es hermosa”…
Cette exposition virtuelle est à découvrir sur https://www.lagaleriephilosophique.com/copie-de-aout-2019-portrait-de-mots